L'Education nationale lance une campagne pour recruter 17 000 personnes

Publié le par DL

Le ministère de l'Education nationale lance une campagne pour recruter 17 000 enseignants, personnels administratif et médical pour la rentrée 2011, a-t-on appris ce mardi auprès du ministère. Une opération qualifiée d'"opération publicitaire" par des syndicats.
Trois mille postes d'enseignants sont proposés dans le primaire et 8 600 dans le second degré, a indiqué Philippe Gustin, directeur de cabinet.
Cette campagne s'adresse "prioritairement aux étudiants de M1 (bac+4) qui peuvent s'inscrire aux concours du 31 mai au 12 juillet" et à des "candidats professionnellement confirmés".
La campagne, dotée de 1,3 million d'euros, est diffusée dans la presse, à la radio, à la télévision et sur internet.
"Le ministère de l'Education nationale est le premier employeur de France et le premier recruteur de France et cette campagne est destinée à attirer en particulier les meilleurs, alors même que nous sommes dans un secteur de plus en plus concurrentiel", a souligné M. Gustin.
"Les 17 000 personnes que l'on recrute, pour l'essentiel, ce sont des emplois de fonctionnaire", a-t-il insisté.
Christian Chevalier, secrétaire général du SE-Unsa (primaire), a dénoncé une "campagne de communication" face à "la réaction forte et inhabituelle de l'Association des maires de France" qui demande l'arrêt des suppressions de postes dans le primaire. "Je ne suis pas sûr qu'une campagne attire vers les métiers de l'enseignement car ils sont peu attractifs", a-t-il ajouté.
De son côté, Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp FSU (primaire), a critiqué une "opération publicitaire destinée à masquer les suppressions de postes". Dans le primaire, les recrutements sont moins importants que lors des années précédentes, a-t-il ajouté.
Pour sa part, le Snes-FSU (secondaire), fustige dans un communiqué "un jeu de bonneteau" et estime que M. Chatel "oublie de rappeler qu'il supprime dans le même temps près de 34 000 postes d'enseignants et CPE (conseiller principal d'éducation). Le bilan est donc bien de 16.000 enseignants en moins à la rentrée 2011".
"On supprime peut-être 16 000 personnes (à la rentrée 2011), a rétorqué M. Gustin, mais on a 33 000 personnes qui s'en vont et on en recrute 17 000 autres".

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